Interview de Christophe Darbellay, Conseiller d’État du Canton du Valais

Trois questions posées à Christophe Darbellay, Conseiller d’État du Canton du Valais

Quel bilan tirez-vous de la participation de l’État du Valais au programme Interreg V ?

Le canton du Valais a participé au total à une vingtaine de projets franco-suisses durant la période 2014-2020. Cela représente 1,4 million de francs de contributions cantonales réparties sur 7 ans. Le même montant a été versé de la part de la Confédération au bénéfice des porteurs de projets valaisans. Bien que le Valais ne soit pas le canton romand qui partage la plus grande frontière avec les départements français voisins, nous constatons un vif intérêt des partenaires valaisans à développer de nouveaux projets transfrontaliers avec des partenaires français – ceci dans toute sorte de domaine d’activités.

Quels sont selon vous les critères d’un projet de coopération réussi ?

Un projet Interreg réussi est, selon moi, un projet qui mobilise des acteurs économiques d’une région valaisanne qui partage des intérêts communs avec une région française voisine, dans le but d’expérimenter des solutions innovantes et concrètes ainsi que d’assurer des retombées économiques sur les territoires concernés. Pour ce faire, la structure partenariale d’un tel projet doit impérativement inclure des acteurs locaux et/ou régionaux capables de s’approprier les résultats et les produits obtenus grâce aux financements du programme Interreg France-Suisse, afin d’assurer leur pérennisation.

Quelles sont les priorités pour les années à venir de l’État du Valais en matière de développement régional et de coopération transfrontalière ?

Les thèmes forts qui devraient être ciblés dans le futur programme de coopération transfrontalière France-Suisse 2021-2027, sont pour le canton du Valais notamment : la recherche et le développement dans les domaines de l’innovation, en collaboration avec nos Hautes Ecoles et centres de recherches privés et universitaires ; le développement d’un tourisme 4-Saisons dans les régions transfrontalières ; une mobilité durable autant au niveau local qu’international, tel que le projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire sud-lémanique entre St-Gingolph et Evian. Sachant qu’un des objectifs phares de la Commission européenne est d’assurer une « Europe plus verte », je mets également un point d’honneur à développer des projets transfrontaliers qui permettront de favoriser un développement durable ainsi que la transition écologique de nos territoires alpins, notamment par le biais du développement des énergies renouvelables et de la préservation et valorisation de nos espaces naturels.